Il était temps !
Le 15 mai dernier, plus de 4 ans après la sortie de l'excellent American Idiot, est sorti le nouvel album de Green Day : 21st Century Breakdown. Etant donné le succès de son prédécesseur et la longue attente entre les deux disques, je m'attendais à du très lourd ; mon avis est plutôt mitigé, mais j'ai encore le temps d'écouter ce nouvel album et de l'apprécier pleinement.
Présentation, pour commencer : le CD est divisé en 3 actes (Heroes and Cons, Charlatans and Saints, Horseshoes and Handgrenades), ce qui en fait, si l'on veut, une sorte d' "opera rock". Je fais un rapide tour des morceaux phares de l'album.
Le premier acte débute avec 21st Century Breakdown, titre éponyme et énergique qui ouvre bien l'album. Le morceau est relativement long, mais sans grande originalité pourtant ; c'est du rock, certes, mais n'importe quel groupe débutant aurait pu faire pareil. Suit Know your enemy, chanson qui tourne actuellement en radio, et à laquelle je n'avais pas du tout accroché ; là encore, le morceau est plutôt facile, pas très travaillé. A mon avis, Green Day est capable de bien mieux.
Autres chansons importantes de ce premier acte, Viva la Gloria (titre sympathique, qui sonne comme un mauvais Sum 41) et Before the lobotomy. Ce dernier commence doucement, pour finir plus énergiquement ; ici, on reconnaît Green Day rien qu'à la musique, et ça me plaît.
Le premier acte est donc globalement décevant, et, lors des premières écoutes, j'espérais mieux pour la suite.
Le second acte commence très, très fort avec East Jesus Nowhere. Même pour les paroles, ils n'y vont pas de main morte :
"Raise your hands now to testify,
Your confession will be crucified,
You're a sacrificial suicide,
Like a dog that's been sodomized"
Dans cette chanson, le groupe critique les fanatiques et les croyants qui refusent d'avoir leurs propres opinions, sous prétexte que seul Dieu est apte à en avoir. On sent que ça les révolte, ce qui booste le morceau et en fait l'un des meilleurs de l'album. Excellent.
Ce deuxième acte comprend également d'autres bons morceaux, tels que Murder City, ou encore Restless Heart Syndrome, qui ressemble à une chanson molle des années 60-70, jusqu'à la fin où le rock dynamique reprend le dessus. Les autres titres sont d'une qualité un peu inférieure, mais sans être déplaisants pour autant.
Enfin, le troisième et dernier acte est pour moi le meilleur. Horseshoes and Handgrenades commence avec la chanson du même nom, au son vif et prenant ; elle donne très bien le ton pour la suite, notamment avec The static age. C'est un morceau pas si original, même si l'on reconnaît bien le groupe, mais ça marche ! Refrain entêtant + paroles marrantes + voix de Billie Joe = cocktail efficace.
On enchaîne avec 21 guns, une chanson engagée belle comme tout, qui rappelle que Green Day, comme beaucoup d'autres, n'a pas fini de dénoncer encore et encore.
Allez, une petite dernière que j'aime bien, American Eulogy, composée de deux parties, A et B (Mass Hysteria et Modern World), encore un bon morceau de ce troisième acte, assez long mais pas lassant pour autant.
Après plusieurs écoutes complètes, la première chose que je me dis c'est que, vraiment, ça fait du bien de retrouver le groupe. Et malgré quelques chansons décevantes ou peu travaillées, 21st Century Breakdown est un bon album (il vaut mieux, peut-être, ne pas trop le comparer à American Idiot, ou même à d'autres anciens albums, mais bon). Je vous le recommande, bien évidemment. Car c'est Green Day. Quand même.
En extraits, Know your enemy (que vous avez certainement déjà entendu à la radio), et East Jesus Nowhere (il n'existe pas encore de clips...).
Enjoy ;-)